Ca y est, c'est le Perou!
Lima le 28/01,
Apu p'unchayta k'unski? Imaynalla kanki?
C'est du quechua, la langue des Incas, et non de decath'!!
Nous sommes au Pérou depuis mardi 22.. apres un trajet long et difficle entre Copacabana et Cusco: beaucoup de changements de bus, routes mauvaises mais surtout une collision avec une vache. Elle était en liberté et dans la nuit pluvieuse, le bus n'a pas pu l'éviter... S'en est suivie une longue discussion entre la proprietaire en larmes et le chauffeur, devant l'animal agonisant. Et au bout du compte, on ne sait pas si la campesina sera indemnisee.
Le Pérou est notre "ultima" étape en Amérique latine. Ce sera donc court, nous rentrons à Paris le 30 janvier pour 2.5 jours...avant de repartir vers L'Asie avec Cedric!
Avant le Perou on s'est arrete a Copacabana. Non ce n'est pas la plage Brésilienne que tout le monde connait!.. c'est un petit village bien agréable sur les rives du Lac Titicaca..
le plus haut lac navigable du monde: 3850 mètres, long de 175 kms, partage entre la Bolivie et le Perou. C est aussi la seule plage de Bolivie : dont tout le monde est fier ici!
Le coin est en effet sympathique: couleurs et air purs, iles multiples au large, baignade possible pour les plus courageux, sites archéologique proches.. Copacacabana est une deformation du nom Aymara "Kota Kahuana" ("vue sur le lac") qui etait le nom de ce lieu de pelerinage Inca, avant que les conquistadores ne se l'approprient. A cette epoque, les monuments furent detruits pour construire une enorme cathedrale, dans laquelle un metis, descendant d'empreur inca et d'un capitaine espagnol, y installa une vierge qu'il avait sculptee.
Et devinez quoi? la vierge commenca a faire des miracles et le lieu devint le Lourdes Bolivien. Au point qu un un marin bresilien, en perdition au large de Rio, implora la vierge et fut sauve. On baptisa donc cette plage de Rio du nom du bled bolivien! Copacabana, c'est un peu comme Boulogne! Sans la vierge du 62, pas de Boulogne-Billancourt!!! On y vient de nos jours pour benir, entre autres les voitures et autres vehicules. Moins cher qu'une assurance!!!
Nous avons donc profité de cet endroit, aux cotés de nombreux touristes.. qui étrangement on eu la mème idée que nous! Encore bcp d'argentins, de longues discussions sur nos vies respectives, cultures et langages!!!
Mais aussi aux cotes de familles de la Paz, avec qui nous partageons de succulents petits dejeuners dans la cafeteria comeder de Copacabana. Api (soupe de mais sucree) et beignets au miel! Delicieux! Les familles sont la pour le bapteme de leur nouvelle voiture, curieuses de savoir d ou nous venons et ce que nous recherchons ici!
Ensuite, au programme : ballade sur l'Ile du Soleil.. avec le soleil!!! Un bateau nous emmène à quelques kilometres des cotes.. Alan un petit bolivien de 7 ans nous accompagne sur quelques kilometres. Il part sur les ruines Incas comme chaque matin.. a la rencontre des touristes, pour recolter un peu d argent.. Il est l aine d une fraterie de 3. Sa mere a notre age, elle travaille a Copacabana toute la semaine. Il est donc seul, sa grand mere semble veiller sur lui..et il travaille bien, comme il dit! Il est aujourd hui curieux de connaitre les animaux que l on voit en France, la forme des pommes de terre, l altitude de notre ville... Il est haut comme trois pomme.. mais deja un peu adulte...
L ile du soleil est pietonne a 100%. Air frais et pur assuré! Elles accueille quelques ruines Incas notamment au nord de l'ile: Chinkara. Il y a aussi la fameuse pierre en forme de Puma "Titi Kharka" (en quechua) qui donna le nom au lac. Un lieu de pelerinage Inca important. Selon la legende, c'est ici meme que le soleil et la lune seraient sortis de leur cachette (des niches) pour rayonner sur le monde, et ensuite le dieu Viracocha serait sorti du lac ainsi que les adam et eve incas: Manco Capac et Mama Ocllo, pour aller fonder la civilisation Inca...
Une petite rando du Nord au Sud de l'ile nous invite a la flanerie, a la rencontre de petits villages et de nombreuses plantations. Nous sortons du chemin touristique. Les habitants sont etonnes de nous rencontrer dans leurs petits villages recules. Nous croisons une dame, toute en couleurs, avec un petit troupeau de 5 moutons puis des enfants qui jouent aux petits soldats, un oeil sur les chevres qu on leur a confiees et qu ils doivent mener vers des espaces plus verts..
La lumiere est exceptionnelle. Sur le parcours: le chemin de l'Inca et ses fascinants escaliers.. tres raides!! Au large, derriere quelques nuages de saison, s'eleve la cordillere Royale avec ses sommets de plus de 6000 metres.. Elle nous accompagne depuis plus de 2 mois! Elle est incroyable: conditions de vie assez rudes, altitude elevee, froid, routes dangereuses parfois... mais ses paysages, ses habitants, les couleurs pures et naturelles, les sommets enneiges, la musique andine.. nous font oublier tout ca..
Le Perou n'est plus loin.. quelques kilometres a peine a parcourir pour franchir la frontiere a Kasani. Puis direction Cusco, la Rome des Inca! Aujourd'hui, des constructions inca, il ne reste que les fondations et quelques murs.
Le reste a ete detruit parles espagnols au benefice d edifices coloniaux et religieux. La ville fut leur cible privilegiee pour aneantir la culture inca. Autour de la ville: une vallee admirable, tres verte et humide. Magnifiques ruines egalement et vestiges Incas. Nous nous sommes perdus dans le site de Pisac entre pluie et soleil. Les photos parlent d'elles memes, ambiance magique et site en harmonie avec la nature.
Par manque de temps, nous n'irons pas au Machu Picchu. De plus, c'est bien une arnaque touristique!! Il nous faudrait prendre un des train le plus cher du monde! 100$ US pour 100km en TPV (tren a pequena velocidad). Et ensuite payer un droit d'entree de 30 euros par tete pour se retrouver dans une foule digne du mont St Michel un 15 aout, sans aucune explication ni guide inclu (pour l'avoir il faut raquer encore plus)!!! Non merci! Au final, l'argent profite a une compagnie privee (etrangere?) de train en situation de monopole, sans profiter a la population du coin! On a pas envie de cautionner tout ca.
D'autant plus que Cusco nous a surpris en arrivant avec une manifestation geante pour defendre ses droits: "la cultura se defende, El Cusco no se vende". Nous avons rejoint le cortege sollicites par la foule (notre premiere manif sud-americaine!!), avec des jeunes backpackers argentins et bresiliens.
(non ce n'est pas un drapeau de la comunauté gay inca... mais bien le drapeau quechua!!!)
Si vous voulez visiter peinard le site du machu picchu depuis votre pc nordiste (ou d'ailleurs!) cliquez ici...
Un jour, nous avons surpris au vol une conversation d'un groupe de francais. "Je ne pourrais pas faire le Machu Picchu, car on m' a sucre les ASSEDIC!" a-t-on entendu... Ca fait rire, puis pleurer... On pense que tout le monde n'a pas bien saisi le sens de la solidarite nationale. Est-ce pour ca que notre systeme social s'ecroule? Quelques francais voyagent avec les assedic. Le systeme belge semble en ce sens plus adapte. Il les prevoit une allocation sociale, modeste (150 euros/mois environ) qui permet (presque) de vivre dans un pays du sud, pour les volontaires desireux d'effectuer une mission a l'etranger. Dans ce cas c'est transparent, personne ne se voile la face... Fin de la parenthese Asistenta Social...
Ce sejour entre La Paz et Cusco est une page d'histoire supplementaire: civilisations Tiwanacu et Inca, splendeur et disparition. Beaucoup de mysteres demeurent.
Derniere etape de la boucle sud americaine, la capitale du pays, Lima. Enorme agglomeration de 9 millions d'habitants, 30% de la population du pays, qui fait 100km de long, que l'on atteint apres un voyage assez long en bus (21h, 1100 km) pour franchir la cordilliere puis remonter la cote, le long de paysages desertiques sublimes.
On retrouve la mer, l'air iode et le plancher des vaches, apres ces deux mois dans les nuages. On prend 20 degres supplementaires de temperature, ce qui permet de quitter les polaires, et d'aller a la plage, meme si l'eau n'est pas plus chaude qu'a Bd beach (18 C)!!!
On se pose dans le quartier balneaire de Barranco, fort sympathique,
puis chez Amelie et Sandro, un couple franco-peruvien. Bonne humeur et accueil chaleureux au rdv. On se balade en ville, et on deguste les plats de poisson et de fruits de mer... Car si l'argentine est le pays de la carne, ici, c'est bien le pays du poisson. On vous conseille le "ceviche", du poisson cru marine dans du citron vert, des herbes, servi avec de l'oigon cru, des algues et du piment!!! Mui rico!!!
Tout cela a une fin.... Ce soir on s'envole pour une escale parisienne avant de filer vers l'est... a suivre...
besos muchos a todos, le voyage continue!!!