la Calle
La rue...
que dire? de buenos Aires ou d'ailleurs dans ce pays (a ce jour on s'est promenes dans la Plata, Mendoza, San Juan...), une impression, ou plutot des impressions contrastées, comme l'est ce pays...
"on est un pays du tiers monde, sous développé", nous dit Pablo, dans les premiers jours de notre arrivée à BA... Pas d'accord. Ok il y a pas mal de pauvres, de mendiants, de sdf, de bidons villes, de vendeurs dans la rue, de commerçants de feux rouges, même d'artistes de cirque ou de musiciens qui viennent égailler l'attente des automobilistes... Mais finalement, l'impression globale est celle d'une ville à l'occidentale, et plus particulièrerment à l'américaine, avec un PIB par hab moins important certes... D'accord je ne suis jamais allé aux states, mais ici, c'est la consommation a tout va. McDO est partout, magasins de fringues, de hifi, hypermarchés carrefour et walmart énormes en bordures de villes. Une certaine bourgeoisie assez nombreuse qui habite le centre ville ou des banlieues sous haute sécurité, roule en pick up Ford énorme et rutilant ou en bagnole européenne . Le pauvre lui, a une vieille renault 12, 18 ou fuego, une 404, 504, 403 (hé oui on en a vu une talleur magnifique, tout rouillée) , une ford falcon, ou une vieille chevrolet à la starsky et hutch, ou encore une fiat 500. (Alice et Lulu, seraient dingues ici, y'en a plein!!!).
La bagnole semble importante ici, dans ce pays de gauchos vivant à 90% en ville (cf le mythe du cowboy et l'urbanisation ricaine). Pas mal de très vielles voitures que des passionnés bichonnent (on a vu une traction en superbe état en uruguay), du tuning aussi. Le dimanche ici, on sort sa voiture, sa moto pour aller se poser le long des parcs et se faire un asado (barbequeue) et se montrer avec son bel engin, de préference bien accompagné!!!
Consommation oui, mais "industria argentina". La provenance des produits doit être clairement indiquée sur l'étiquette des produits. Pas en petit derrière là ou personne ne va voir, mais devant et en gros!! Ça sent le nationalisme gentillet... Mais bon, ça n'empêche pas que ces produits "industria Argentina" appartiennent a des multinationales, comme l'eau de Villavicienco (un superbe coin près de Mendoza) qui appartient au groupe français D... et dont l'étiquette et la bouteille rappellent franchement l' eau alpine d'E... (Nioul, tu pourrais venir bosser ici!). un peu d'hypocrisie n'a jamais dérangé le libéralisme...
En parallèle, on est frappés de l'omniprésence de la "Bandera Nacional" le drapeau "blanco y azul celeste" (pour les fans d'histoire, drapeau cree en 1812 par le Général Belgrano...).
Bref le fameux drapeau, avec un soleil au milieu (soleil franc-maçonnique?, puis que Le libertador San Martin dont on vous ai parlé était maçon...), eh bien, ce drapeau, on le voit partout, tout le temps, des dizaines de fois par jour, à l'entrée des villes, sur les rond points, sur les places (avec nombreuses statues à la gloires des héros de la naciòn), les batiments publics ou non, même dans les églises!!!! Ça sent le nationalisme...non? Pas si étonnant si on regarde l'histoire de ce jeune pays (bientot 200 ans). Guerres à répétitions contre les espagnols, les voisins, les indiens..., dictatures de plus en plus sanglantes et autoritaires jusqu'à la pire de toutes de 1976 à 1983..., hier quoi!! De notre expérience, les argentins sont fiers de leur pays, de leur relative réussite économique mais sont plutot ouverts et accueillants et fiers . Malgré la crise de 2001, le pays reste l'eldorado du sous continent, avec 2 millions d'immigrés boliviens, et des centaines de milliers d'autres pays, perou, chili, paraguay, uruguay... Même le Bresil fournit des candidats à l'immigration... Immigrés sans papiers que l'on régularise à tout va, pas de charters apparamment ici... (corriges moi françois si je me trompe...)
La rue donc... elle vit, elle grouille intensement, surtout en cette saison chaude, on vit dehors. Sans interruption dans la capitale, qui se targue de ne pas faire la siesta comme les ploucs de la province.. Ailleurs et partout c'est le rythme à l'espagnole fermeture l'aprem. Et on vit tard, tard le soir, tout le monde, shopping jusque 22h en famille!. Les personnes âgées et les touristes comme nous vont au resto à 22h, les autres, vers 23h-minuit, et ensuite la nuit s'enchaine. On a pas trop gouté a la fête ici, peut être par manque de contacts et de notre difficulté à nous faire comprendre... et puis aussi car on s'active pas mal la journée, donc "débuter" une soirée a minuit, c'est mission impossible à moins de faire comme ici, dormir en début de soirée pour sortir ensuite!!!
La journée on voit aussi les écoliers, lycéens, reconnaissables à l'uniforme à la touche "british"
D'ailleurs comme nous a dit Hernàn qui est prof de litterature, avant d'être bout-en-train pour francès qui veulent essayer d'apprendre l'español, Borgès (grand auteur argentin) a dit "Les argentins parlent beaucoup comme les espagnols, avec les mains comme les italiens, et pensent qu'ils sont anglais"...
La rue est colorée, des fresques partout, pas seulement de simples tags...